A ma grand-mère, décédée en Septembre 2015. Ma première confrontation physique à la mort.
Ton petit corps sans vie remplissait l’espace d’un néant infini.
Je te redécouvre, je ne te reconnais pas,
Tu as changé.
Je te vois sans savoir où tu es.
Où es-tu?
Je ne sais plus trop.
Je ne sais pas comment décrire ce sentiment nouveau.
Je te contemple, t’analyse.
Tu es présente sans vraiment être là,
Tout en étant des nôtres à la fois.
Telle une mariée funèbre, tu es apprêtée pour ta dernière cérémonie.
Tout est calme autour de toi,
Comme si par ton silence, tu absorbais chaque bruit,
Vêtue de tes plus beaux habits,
Dans lesquels tu semble disparaître.
Ta chevelure d’argent illumine ton petit visage d’oiseau meurti.
J’entends ta voix, je me souviens de toi.
De tes yeux verts et sevères, que tu n’ouvriras jamais plus.
Tu nous as quitté.
Repose en paix.
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